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lundi 21 novembre 2011

Patrick D’Aoust un pilier des Capitales de Québec

Intensité, leadership, éthique de travail exemplaire : voilà comment ses collègues décrivent Patrick D’Aoust. Le receveur des Capitales de Québec, soit la seule équipe canadienne de la Ligue de baseball Can-AM, a reçu le titre du meilleur joueur défensif de la ligue pour la saison 2011. Il vient aussi de remporter un troisième championnat en autant de saisons.


Lors de la grande finale, les «Caps» ont eu le dessus sur les Jackals du New Jersey. Il s’agissait d’un troisième championnat consécutif pour Patrick D’Aoust et ses comparses. Cette fois-ci, l’homme masqué réalise son rêve en tant que joueur régulier, mais plus encore, en tant que pilier de l’équipe. Il était fier de son rôle : «Cette année, ma responsabilité était beaucoup plus grande et la moindre petite chose que je pouvais faire, c’était gros pour moi. N’empêche que les trois championnats demeurent tous aussi importants les uns que les autres.»


Joueur défensif de l’année


La saison 2011 s’est conclu de bien belle façon pour le numéro 6. Il a été élu joueur défensif de l’année. Pour lui, il s’agit d’un grand honneur : «Mon objectif était d’être le meilleur joueur défensif des Capitales. Recevoir ce prix au niveau de la ligue, c’était complètement inattendu. C’est certain que ça me fait plaisir puisque tout le travail que j’ai mis là-dedans me rapporte aujourd’hui.» Ses statistiques parlent d’elles-mêmes. En 73 rencontres, il a retiré 23 des 69 coureurs qui ont tenté de voler un but. Il n’a laissé passer qu’une seule balle et commis que trois maigres erreurs.


Louangé de ses pairs


Pour mieux comprendre son importance au niveau de l’équipe, il suffit de demander à ceux qui le côtoient quotidiennement. D’abord, le releveur Dexter Bobo encensait son receveur : «C’est un des joueurs les plus travaillants avec lequel j’ai joué. C’est un leader dans le vestiaire et il dégage que des ondes positives sur les autres joueurs.» Les propos du releveur Guillaume Duguay abondaient dans la même direction : «Son éthique de travail est exemplaire et il faut faire preuve d’une excellente forme physique pour jouer 70 rencontres à la position la plus difficile. [] Il fait partie du cœur de notre équipe.» Un autre lanceur, Jean-François Ricard, soulevait un autre aspect important : «Il me donne confiance en moi au monticule et il parvient à le faire avec tous nos lanceurs. Ça change la mentalité des lanceurs.»


Présence québécoise


Au Québec, les amateurs de sports sont très exigeants auprès des organisations sportives lorsqu’il s’agit d’embaucher des joueurs québécois. Les Capitales comptent sur plusieurs produits locaux. Patrick n’avait que d’éloges à faire auprès de l’organisation, tout en y contribuant : «J’essaye de recommander chaque joueur avec lequel j’ai joué. Je trouve l’initiative très importante et on doit continuer de faire place aux Québécois parce qu’ils sont fiers de porter l’uniforme des Capitales. Moi, je veux demeurer ici jusqu’à ce que je sois trop vieux ou que je ne performe plus. Je jouerais ici toute ma vie»

vendredi 11 novembre 2011

La Traverse : Un franc succès!

La pièce de théâtre La Traverse fera salle comble pendant sept représentations consécutives cette semaine. Présentée par la troupe Les Treize au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack de l’Université Laval, la distribution se veut un mélange de jeunes étudiants et de vétérans comédiens.


La Traverse raconte l’histoire de Léo, Nicolas, Isabeau et Marion qui se rencontrent lors d’un voyage vers Baie-Comeau. À bord du traversier, quatre fantômes les suivent pas à pas. Puis chacun des passagers se livrera aux autres, dans le but de se libérer de lourds secrets. C’est durant cette traversée que se jouera le destin de ceux qui, incapables de faire leur deuil, maintiennent leur fantôme prisonnier du fleuve. La mise en scène et la création de la pièce sont l’œuvre de Corinne Sévigny-Lévesque, qui fut inspirée d’histoires d’enfance : «C’est une partie de mon histoire familiale. Quand j’étais plus jeune, j’aimais écouter les «accroires» de mon père ou bien les exploits de mon grand-père et de ses frères. Incapable de démêler le vrai de la légende, j’aimais imaginer le meilleur du pire. J’écris donc à partir de ces histoires»


Troupe talentueuse


Les huit comédiens forment un amalgame parfait de jeunesse et d’expérience. Madame Sévigny-Lévesque n’avait que de bons mots pour eux : «Ils sont incroyables, charmants et énergiques. Ils étaient parfois indisciplinés, mais la plupart sont jeunes et ils sont tous bourrés de talent. J’adore leur spontanéité sur scène, notamment dans leur réaction.» On y retrouve Marie Catherine Béland (Louise), Dayne Simard (Marc), Hugo Dulac Lemelin (Nicolas), Maude Bégin-Robitaille (Évelyne) et Delphine Quenneville (Isabeau) en tant qu’étudiants. René Cossette (Léo), Mia Bernand Landry (Marion) et Maxim Paré Fortin (Elliot) ne sont pas étudiants à l’Université Laval. Vous allez adorer le jeu de ces comédiens lorsqu'ils deviennent eux-mêmes accéssoires .


Comédien de 42 ans


René Cossette se veut le vétéran de la troupe à 42 ans. La différence d’âge ne le dérange pas du tout, bien au contraire : «La magie du théâtre, c’est qu’il n’y a pas de conflit de générations. Que tu joues avec quelconque groupe, l’important, c’est l’ambiance et la chimie qui s’en dégage. Et ce, surtout s’il n’y a pas de gros égo et que les gens sont simples. Les jeunes me nourrissent par leur énergie et par leur créativité. Nous, les plus vieux on réfléchit, parfois même trop, tandis qu’eux n’ont jamais peur de foncer. » Il faut souligner que le vétéran comédien vient de fêter son 25 e anniversaire dans le monde de la scène.


Répartition des rôles


La troupe Les Treize présente plusieurs pièces de théâtre par session. Le nombre varie indépendamment des projets acceptés. Cependant, l’exclusivité demeure aux étudiants, comme nous l’expliquait Delphine Quenneville, Présidente de la troupe de théâtre : «Les rôles doivent être distribués à des étudiants, et ce, à 50 % minimum. De plus, les rôles en ordre d’importance leur sont réservés. Cette année, Les Treize présentent quatre pièces à la session d’automne comparativement à six cet hiver. Un comédien peut jouer dans une seule pièce par session.»


Étudiant-Comédien


Ce n’est pas de tout repos de devoir jouer sept représentations en six jours, en plus des deux pratiques de mise au point plus communément appelées « la générale ». Concilier études, travail et rôle de comédien est donc assez éprouvant, comme nous l’explique Dayne Simard, comédien et étudiant en relation industriel : «Cette semaine, j’ai délaissé un peu les cours pour me consacrer à mes deux examens de demain (vendredi). Moi, je performe lorsque je suis débordé. Lorsqu’on travaille fort et que l’on réussit, c’est encore plus motivant.» La Traverse sera présentée à nouveau vendredi soir, samedi soir ainsi que dimanche en après-midi (supplémentaire) et dimanche soir.



mercredi 9 novembre 2011

J’ai vu la mort de près

C’est atroce à imaginer! Chaque fois que je pense au fait qu’un jour, nous ne serons plus là, j’hyper ventile. Je suis persuadé que si j’y pensais pendant 15 minutes, je me retrouverais en baisse de pression. C’est inconcevable! Et puis cette semaine, il y a eu ce rêve dans lequel j’étais mort. Je pouvais me déplacer à ma guise sans nécessairement marcher. Comme par magie! Puis je me suis retrouvé chez mes parents. Invisible, sans âme et mon respire, inexistant. J’étais heureux de les voir sourire à nouveau. Mais du coup, j’étais malheureux. Malheureux ne pas avoir eu la chance de leur dire une dernière fois « Je vous aime ». Malheureux de ne pas avoir pu les remercier, une dernière fois. Ma voix se perdait dans le néant, ce dernier me séparant de la réalité. Leur dire « Merci » pour tout ce que vous m’avez inculqué, « Merci » des valeurs que vous m’avez transmises, « Merci » de l’aide et du support que vous n’avez cessé de m’apporter. Puis du haut de mon ancienne fenêtre de chambre, j’ai me suis revu prendre l’autobus au coin de la rue. J’ai revu mon père qui revenait de travailler à 16 h 7 avec son vélo noir. J’ai revu ma mère qui rentrait à 16 h 30 et qui nous préparait le souper. Je nous ai revus écouter le hockey ensemble et fêter Noël en famille. Tous ces souvenirs, anodins, sont gravés à jamais dans ma mémoire. Par contre, ça fait mal à l’intérieur lorsqu’on s’y arrête et qu’on se dit qu’on ne retournera jamais à cette époque, non pas si lointaine, mais déjà outrepassée.

Puis je me suis retrouvé chez ma belle-mère, avec ma conjointe. Leurs larmes étaient réelles. Encore là, aucun contact n’était possible. J’aurais voulu rires à nouveau avec elles. J’aurais voulu savourer un dernier repas de belle-maman et surtout, un dernier dessert. Mais il était trop tard. Je me suis ensuite couché aux côtés de l’amour de ma vie, qui jadis, m’a rendu si heureux. Elle me parlait, sans se douter que j’étais juste là, à ses côtés…
Je lui parlais à mon tour. J’aurais voulu réaliser tes rêves, te marier dans le Sud, avec notre ami Sébastien dans le rôle de prêtre. J’aurais voulu t’amener en Grèce et y passer plusieurs semaines. J’aurais voulu devenir grand-père à tes côtés. J’aurais voulu marcher dans le parc, côte à côte, lentement, en période de sortie permissive de notre quelconque résidence. J’aurais voulu mourir main dans la main, comme dans ce classique « Les pages de notre amour ».

Puis je me suis réveillé, merci mon Dieu! Ce n’était qu’un rêve. Ma copine était là et en lui disant « Je t’aime » entre deux sommeils, elle m’a répondu « Moi aussi Bilou ». J’ai compris que j’étais vivant et que j’avais encore plus peur de la mort qu’auparavant. Profitez de la vie et de chaque petit moment. Le temps passé avec vos proches est probablement le plus rare, à l’âge adulte, mais le plus précieux qui existe.

Parce que même s’il peut être difficile de l’accepter, un jour, nous ne serons plus là…