Je
vieillis. Comme tout le monde. Résultat : la mort surviendra de plus en plus souvent, autour de moi. Parfois
sans attente. Vers 18 h 05, hier soir, j’ai reçu le pire « texto » de
ma vie. Pour les plus vieux, j'ai reçu un message sur texte sur mon « téléphone à
poche ». La mère d’une amie est décédée. En mon sens, elle est trop jeune pour
perdre sa mère. Puis j’avais les yeux pleins d’eau en la revoyant. Dans mes
souvenirs. C’est ce à quoi on s’accroche, nos souvenirs. Puis j’ai pensé à elle
et à son père. Le réflexe est évident par la suite. C’est une chaine de
réflexion préprogrammée. J’ai imaginé mes parents, renforçant la boule que j’avais
dans la gorge. Après mon cours, je roulais en direction de L’Ancienne-Lorette.
Puis j’ai vu la lune dans le ciel, en demie. J’ai écrit à mon amie Jonathan RaskFan
Ce
soir, le ciel est tout à toi, mon amie Laura. Si tu sors dehors, tu verras; une
moitié de la lune s'est éteinte... Mais elle brille encore! J’étais atterré et surtout, peiné.
Mon amie est toute petite. Un grain de sel sur deux pattes. Mais je la connais
bien. Je la sais forte. Et dorénavant, elle deviendra guide. Guide de son père,
sur qui elle devra veiller. Et vise versa. En s’unissant, on devient plus fort. Aujourd’hui,
elle m’a dit qu’elle avait regardé la lune, puis salué sa mère. Peut-être que
ce sera ça, son souvenir. Eh bien Laura, saches que la lune ne cessera jamais de
briller. Qu’elle te surveillera toujours, jour et nuit. Puis que si tu l’as
regarde en versant quelques larmes, celles-ci sècheront une fois le sol touché
puis se rendront jusqu’à elle. Sans le voir, elle te sourira, à nouveau…
Amicalement,
Jonathan