Intensité, leadership, éthique de travail exemplaire : voilà comment ses collègues décrivent Patrick D’Aoust. Le receveur des Capitales de Québec, soit la seule équipe canadienne de la Ligue de baseball Can-AM, a reçu le titre du meilleur joueur défensif de la ligue pour la saison 2011. Il vient aussi de remporter un troisième championnat en autant de saisons.
Lors de la grande finale, les «Caps» ont eu le dessus sur les Jackals du New Jersey. Il s’agissait d’un troisième championnat consécutif pour Patrick D’Aoust et ses comparses. Cette fois-ci, l’homme masqué réalise son rêve en tant que joueur régulier, mais plus encore, en tant que pilier de l’équipe. Il était fier de son rôle : «Cette année, ma responsabilité était beaucoup plus grande et la moindre petite chose que je pouvais faire, c’était gros pour moi. N’empêche que les trois championnats demeurent tous aussi importants les uns que les autres.»
Joueur défensif de l’année
La saison 2011 s’est conclu de bien belle façon pour le numéro 6. Il a été élu joueur défensif de l’année. Pour lui, il s’agit d’un grand honneur : «Mon objectif était d’être le meilleur joueur défensif des Capitales. Recevoir ce prix au niveau de la ligue, c’était complètement inattendu. C’est certain que ça me fait plaisir puisque tout le travail que j’ai mis là-dedans me rapporte aujourd’hui.» Ses statistiques parlent d’elles-mêmes. En 73 rencontres, il a retiré 23 des 69 coureurs qui ont tenté de voler un but. Il n’a laissé passer qu’une seule balle et commis que trois maigres erreurs.
Louangé de ses pairs
Pour mieux comprendre son importance au niveau de l’équipe, il suffit de demander à ceux qui le côtoient quotidiennement. D’abord, le releveur Dexter Bobo encensait son receveur : «C’est un des joueurs les plus travaillants avec lequel j’ai joué. C’est un leader dans le vestiaire et il dégage que des ondes positives sur les autres joueurs.» Les propos du releveur Guillaume Duguay abondaient dans la même direction : «Son éthique de travail est exemplaire et il faut faire preuve d’une excellente forme physique pour jouer 70 rencontres à la position la plus difficile. […] Il fait partie du cœur de notre équipe.» Un autre lanceur, Jean-François Ricard, soulevait un autre aspect important : «Il me donne confiance en moi au monticule et il parvient à le faire avec tous nos lanceurs. Ça change la mentalité des lanceurs.»
Présence québécoise
Au Québec, les amateurs de sports sont très exigeants auprès des organisations sportives lorsqu’il s’agit d’embaucher des joueurs québécois. Les Capitales comptent sur plusieurs produits locaux. Patrick n’avait que d’éloges à faire auprès de l’organisation, tout en y contribuant : «J’essaye de recommander chaque joueur avec lequel j’ai joué. Je trouve l’initiative très importante et on doit continuer de faire place aux Québécois parce qu’ils sont fiers de porter l’uniforme des Capitales. Moi, je veux demeurer ici jusqu’à ce que je sois trop vieux ou que je ne performe plus. Je jouerais ici toute ma vie»