Les
feuilles rougissent, puis tombent. Ma mère doit être heureuse! Ma mère, c’est
ça qui l’impressionne. Son cœur rayonne de joie quand arrive l’automne. Elle se
précipite en voiture pour aller marcher dans le Parc national de la Mauricie ou encore à la Vallée du
parc de Shawinigan, où le centre de ski se transforme en féerie de couleurs. Ahhhhh
que c’est beau! Je suis en cours à l’Université Laval. Et par la fenêtre, je
vois un joli arbre, orangé et jaune, déjà. Puis le matin, lorsque je sors très
tôt, ça sent l’automne. Son odeur est agréable. Plus encore, elle me redonne le
sourire quand je pense à celui qu’elle procure à ma mère. Je m’ennuie d’aller
parcourir les sentiers avec elle, puis de lui demander de m’acheter le fameux
jus de pommes réel. Le brun! Le seul sentier que je parcours maintenant, je le
fais en « rollerblade ». Il sépare le boulevard qui mène à mon
stationnement et mon université. D’ailleurs, les feuilles au sol me nuisent, mais
à quoi bon en faire un plat? Mes yeux, eux, ne s’en déplaisent pas. Bref, je
retourne à ma besogne. Toi, maman, prends congé cet après-midi et pars sillonner
tes sentiers. Puis souris, en pensant que le petit Jonathan est là derrière comme dans le temps, à
bruiter les feuilles avec ses tout petits pieds. Puisqu’il s’y trouve, pas
loin, en pensées…