Nombre total de pages vues

jeudi 25 octobre 2012

Hommage à Paul Vallières


Paul Vallières nous manque. Peu importe le commis d’épicerie qui a côtoyé cette icône, ce personnage, il s’ennuie de lui. Du moins, il se souvient de lui ou d’une situation qui s’est produite en sa présence. Aujourd’hui, je suis toujours aux études. Mais j’ai aussi obtenu le poste de Paul, soit celui d’assistant-gérant dans une épicerie de la Vieille-Capitale. Puis Paul, c’est mon modèle. Un jeune hockeyeur se trouve une idole à imiter. Sidney Crosby ou même Brian Gionta. Le jeune chanteur fait pareil. Moi, dans mon emploi, c’est lui que j’essaye d’imiter, jour après jour, quart de travail après quart de travail. Non, je ne mâche pas ma gomme à la vitesse de Paul. Je ne mâche pas de gomme. D’ailleurs, cessez ces concours de mangeurs de hot dog ou de record « d’engouffreur » de sushi. Lancez plutôt le concours de mâcheur de gomme. Vous allez voir que « PoPaul » vaincra tout le monde, même sur la scène internationale. Bref, quand je me présente au travail le matin, j’essaie d’avoir sa bonne humeur. Il chialait parfois sauf qu’il souriait. Toujours. Puis il s’occupait du remplacement d’étiquettes et de commander la bière, comme moi. Nous avons des différences : lui c’est le Pepsi, moi le café. Il faut quand même avoir sa propre authenticité. Mais mon travail, je l’exécute comme lui! Comme lui me l’a montré…
Si je gagnais 50 millions, je m’achèterais un commerce. Peut-être bien une épicerie. Lui, il deviendrait gérant d'épicerie et sa femme gérante de boulangerie. Ah Manon! Puis dans la salle de pause, nous aurions la chaîne du Réseau Info Sport (RIS) pour regarder Sport 30, peu importe l’heure. Puis on installerait une table de billard et un jeu de dard. Je vous jure qu’on dinerait au magasin! Mais ça n’arrivera pas puisque je n’achète pas de billet de loterie. Bref, ne change pas Paul. Même à des centaines de kilomètres, on ne t’oublie pas. Et sache que tu nous manques…