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dimanche 9 janvier 2011

Maintenant, je perds un frère.

Nous aurons connu 134 commis-collègues avant de se séparer après six longues années. Dorénavant, Olivier Belzile est le numéro 135. J’ai connu Olivier en 2004 alors que j’étais employé du service et le directeur du magasin m’avait demandé de laver dans le magasin pendant une semaine entière. J’ai dû escalader les réfrigérateurs de jus et Olivier se moquait de cette situation amicalement alors qu’il travaillait dans les produits laitiers. Environ une ou deux semaines plus tard, j’ai dû remplacer un commis d’épicerie exilé sans avertissements et j’ai demandé un transfert du côté de l’épicerie. J’ai connu les arrivées d’Oli en rouli-roulant, ensuite en vélo été comme hiver et tout récemment, en automobile. Il avait 17 ou 18 ans. Petit homme est devenu grand homme. Et puis nos fameuses pauses dans le portique avec les « boys » à 6 h du matin. Nous en avons chanté des chansons et sifflé des airs, qui en faisaient damner quelques-uns. Terminer les « toutoutou-ouuu », les « thank yoooouu » et la chanson de Marie-Mai « encore une nuit… ». Nous avons probablement chassé Jackie indirectement. Nous avons vécu le party de Noël à six occasions, avec cinq différents groupes de personnes (l’année de Sylvain/James, Devault/Leblanc, Tremblay, Alec et la nouvelle gang de mafieux Vivy, Tony, etc.). Maintenant, qui va acheter du Dr Pepper ou des Hop-&-go? C’est terminé mes paniers de trois points en pause dans une des trois poubelles et nos « high-five » de célébration. Terminer l’époque où je te « whizzais » le matin sur MSN avant qu’on parte travailler où tu devais fermer le son des haut-parleurs dans ta chambre. Terminer l’époque de « je vais être là c’est sûr avec Patry ». Je ne compte plus les milliers de rires que nous avons partagés. Terminer l’époque des mille et un coups dans les allées, l’époque où sur chaque feuille à signer nous marquions Jonathan Belzile, parce qu’Olivier était plus qu’un collègue, c’était devenu un frère. Aujourd’hui, nos chemins se séparent, mais ça devait arriver. Nous nous sommes séparés le jour où nous avons décidé de regagner les bancs d’école et ces trois dernières années furent un bonus. À toi aussi je souhaite une excellente carrière qui devrait s’amorcer cet été.