Ce week-end n’est pas très rose en ce qui concerne mes relations personnelles. Disons que ce n’est pas souhaitable, mais que la vie se déroule sans que nous ayons le contrôle de chacun des évènements. Ce serait trop facile. Pour être plus clair, je viens de faire mon dernier quart de travail avec mon collègue Vincent Boisvert. Et demain, ce sera mon dernier avec Olivier Belzile. Il faut s’entendre sur quelques points : ce sont plus que des collègues. À travers mes six longues années au IGA, 135 commis d’épicerie (ce département seulement) ont travaillé avec moi. Un faible pourcentage d’entre eux est difficile à voir partir, puisque la majorité des commis ne font qu’un court séjour. J’ai travaillé tout près de 4 ans avec Vincent ce qui fait environ 1500 jours. Si nous calculons qu’on se voyait tout près d’un jour sur deux, ça fait plusieurs journées! C’est pourquoi je mentionnais que Vince est plus qu’un collègue. Bien beaux parleurs ceux qui disent que nous allons nous revoir en dehors des heures de travail, mais n’en reste pas moins que les occasions seront beaucoup plus rares. J’ai connu Vincent alors qu’il avait environ 17-18 ans et je le surnommais « le kid ». Aujourd’hui, « le kid » est devenu un homme et a travaillé fort pour aller chercher son diplôme. Dorénavant, il travaillera dans son domaine. Et bientôt ce sera mon tour. Parce que la vie de chacun d’entre nous est constituée de petites époques et de petits chapitres dans lesquels nous ne sommes que de passage. Comme il est tabou entre hommes de se dire qu’on s’aime bien, alors je te dirai ceci : « Tu vas me manquer, mon Vince! » Bonne chance dans ta nouvelle carrière.