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mercredi 10 novembre 2010

Se plaindre le ventre plein…

J’ai lu l’article dans le journal sur l’état présent en Haïti et je peux vous dire qu’on se plaint le ventre plein. Dans les prochains jours et les prochaines semaines, nous allons pleurer pour quelques flocons de neige, pour le déneigement, pour le froid glacial (surtout à Québec  le matin). Nous allons vite souhaiter le retour de l’été, et la sortie des shorts et des t-shirts. Mais aussitôt, nous recommencerons à brailler à propos de tout et de rien : la chaleur intense, les canicules, les glissades d’eau trop chères pour une famille de quatre, la pluie et encore la pluie.
C’est incroyable de faire une rétrospective de ce qui nous fait damner et ce qui s’est passé en Haïti depuis le tremblement de terre. La reconstruction est lente, et encore des milliers de gens sont regroupés, dans des campements de ferraille et toile qu’ils ont improvisés. Ils ne se doutaient probablement pas qu’il s’agirait d’une improvisation mixte, qui a pour titre « cet abri vous sera utile pour trop longtemps et deviendra l’enfer pour plusieurs d'entre vous ». Pourquoi l’enfer? Parce que la population vit des moments atroces. Le Choléra frappe comme une pandémie et a fait plus de 500 morts. Et elle se propage rapidement. Les campements sont trop rapprochés et les gens vivent dans l’insalubrité, dans la malnutrition et la maladie s’installe. La maladie a refait surface après 100 ans et la peur est installée partout, et la panique aussi. Il y aura malheureusement d’autres victimes, hélas. C’est dans de tels évènements que je me dis parfois… c’est vrai qu’on se plaint le ventre plein, mais batinsse que je l’aime mon… Québec!